Digital Learning, nouvelle tendance des Français pour se former - Portalia
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Digital Learning, nouvelle tendance des Français pour se former

Le Digital Learning (formation en ligne) s’est imposé dans les pratiques d’apprentissage., notamment dans les premiers mois de la crise sanitaire. Quelles sont les motivations des Français qui y ont recours et quelles sont les perspectives pour les acteurs de la formation ?
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Nous poursuivons notre analyse des grandes tendances de société propulsées depuis le début de la crise sanitaire plutôt. Le Digital Learning (formation en ligne) s’est imposé dans les pratiques d’apprentissage. C’est notamment grâce au travail en distanciel imposé par la situation sanitaire actuelle et à la nécessité, pour certains, d’occuper leur temps à la maison, que ces solutions se sont généralisées. Qu’entend-on par Digital Learning ? Quelles sont les motivations des Français qui y ont recours et quelles sont les perspectives pour les acteurs de la formation ?

Les formes de Digital Learning

Les solutions d’apprentissage en ligne sont variées. Si certaines avaient été popularisées bien avant la crise, d’autres sont des modèles hybrides qui se sont développés pour s’adapter aux contraintes imposées par le contexte actuel. 

Les webinaires

Les conférences et tables rondes étaient fréquemment utilisées par les entreprises lors d’évènements et de salons. Avec la crise sanitaire, ces temps d’échanges ont évolué vers une version digitalisée : les webinaires.
Ce modèle est utilisé depuis des années par les équipes marketing et commerciales des entreprises privées comme outil de génération de prospects. Toutefois, d’autres organismes se sont saisis de cette technique pour continuer d’informer leurs publics. C’est notamment le cas des CCI, de Pôle Emploi et même d’associations.

Les « MOOCs » (Massive Open Online Courses) 

L’e-learning par excellence ! Les « MOOCs » permettent de suivre en ligne des cours gratuits ou payants dont certains ouvrent droit à une certification. Les premiers « MOOCs » sont apparus en France en 2012, portés par les universités et Grandes Écoles qui mettaient des cours à disposition du grand public. La plateforme française FUN (France Université Numérique) est née dans ce contexte. Aujourd’hui, le modèle a évolué puisqu’il est possible pour tout intervenant (enseignant ou professionnel) de partager son savoir à la communauté en Digital Learning. La plateforme Udemy en a fait son « Business Model ». Plus de 155 00 cours y sont proposés à plus de 40 millions de participants. 

Les classes virtuelles

On pense évidemment à tous les écoliers et étudiants qui ont dû apprendre à travailler à distance, avec un enseignant de l’autre côté de l’écran (avec plus ou moins de succès).
Mais, la formation professionnelle a aussi dû s’adapter pour faire face à la fermeture des centres. Les classes ZOOM sont devenues la norme. Depuis mars 2020, l’Ifocop – qui disposent de plusieurs centres de formation en France – a vu se succéder plusieurs promotions n’ayant connu que la formation à distance. Cela a été un défi de maintenir la même qualité de formation, le même niveau d’accompagnement des étudiants qu’avec le présentiel. Quand vous passez 8h en cours à la maison, il est plus facile de se laisser déconcentrer. Les formateurs ont donc dû s’adapter pour maintenir le niveau d’attention en rendant par exemple les cours plus interactifs

Le « blended learning »

Le « blended learning » désigne un modèle de formation mixte alliant de l’e-learning et du présentiel. Depuis 2 ans, les cours « en physique » ont été remplacé par des cours en ligne avec un intervenant. Mais le principe perdure. L’objectif de cette solution de formation est de permettre un meilleur apprentissage et une meilleure acquisition des savoirs.
En effet, l’apprenant va d’abord étudier le cours en autonomie grâce à des modules d’e-learning, puis, être accompagné par un formateur qui pourra approfondir les notions et répondre à toutes ses interrogations.

Les motivations des apprenants

Curiosité et désir d’apprendre

Combien d’entre nous se sont dit à un moment de leur vie : « Si j’avais le temps, j’aurais bien aimé apprendre… ». Eh bien, pour beaucoup, le moment parfait était arrivé !
Les Français ont d’abord ressenti l’envie d’apprendre, pour eux-mêmes. Un moyen d’occuper efficacement des journées très longues, pour ceux dont l’activité était à l’arrêt. Ils ont voulu se recentrer sur eux-mêmes et travailler à leur développement personnel. Ainsi, ils ont opté pour des formations parfois très éloignées de leur activité professionnelle.
Les formations en langues étrangères figurent parmi les cours les plus recherchées en 2020. Quel que soit le domaine choisi, les apprenants se sont tournés :

  • Soit vers des organismes de formation pour bénéficier d’un tutorat et faire valider leurs compétences ensuite ;
  • Soit vers des applications mobiles ou des cours en ligne, à la demande, pour un apprentissage autonome et à leur rythme.

Montée en compétences et certification

La période de télétravail « forcé » a également donné lieu à des interrogations sur l’avenir professionnel. De ce fait, de nombreux Français ont souhaité renforcer leur « hard skills » ou développer des « soft skills » pour mieux se positionner sur le marché de l’emploi.

Des projets de reconversion professionnelle ont pu naître dans ce contexte. Selon une étude BVA,  60% des actifs seraient prêts à demander des congés à leurs employeurs pour suivre une formation sans rapport avec leur métier. La formation joue ici un rôle stratégique pour faire valider des compétences sur un CV ou un profil LinkedIn. Ce sont donc les certifications qui sont recherchées. L’École Française a enregistré une augmentation de 500% des inscriptions à ses formations certifiantes durant le premier confinement. Pour les formations en rapport avec le digital, les plateformes telles que Openclassrooms ont été plébiscitées. 

Loisirs et forme

Nous avons largement parlé de formation professionnelle, mais les secteurs des loisirs et du sport ont aussi pris le train du « Digital Learning ».
Avez-vous remarqué que quelques-uns de vos amis sont devenus de vrais cordons bleus ? Quitte à être à la maison, les Français ont voulu repenser leur mode de vie. Les cours de cuisine ou de fitness, par exemple, ont rencontré énormément de succès. De fait, la crise sanitaire a accéléré la digitalisation du mouvement sportif. Si les salles de sport se sont mises aux cours en « Live » en réponse à la fermeture de leurs établissements, la plupart ont pérennisé ce modèle. C’est notamment le cas des leaders du marché : Fitness Park avec son concept Home Park ou encore l’Orange Bleue.
Envie d’apprendre la photographie, la couture ou autres arts créatifs, des plateformes se sont développées pour répondre à votre soif d’apprendre. On citera par exemple Skilleos ou Artesane.

C’est aussi la technologie du Live chat qui a contribué à la popularité de ce modèle de formation en ligne. En effet, contrairement à un simple tutoriel, les apprenants ont eu la possibilité d’interagir directement avec l’intervenant.

Le modèle de formation de demain ?

Si nous nous sommes habitués au distanciel, on remarque néanmoins que les cours et formations qui ont le mieux fonctionnés sont ceux qui intègrent à la fois de l’apprentissage autonome et un accompagnement dédié (tutorat).  Le 100% digital a le principal défaut de ne pas fournir les interactions humaines permettant de rester motivé.e. Sans échanges avec un intervenant mentor ou avec ses pairs, le risque de décrochage est bien plus élevé. Le futur de la formation serait donc un modèle hybride.


Article rédigé par :

Maeva ELANA, Content Manager