Les 10 questions à se poser avant de se lancer en freelance - Portalia
Conseils d'expert

Les 10 questions à se poser avant de se lancer en freelance

Synthèse du webinar inédit réalisé avec notre partenaire LeHibou. Avec Pierrick Rocher, CEO chez Portalia & Samy Thuillier, Head of Growth chez LeHibou. […]

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Cette année, Portalia a eu le plaisir de co-animer avec son partenaire LeHibou un webinar inédit.

Au programme de cet échange entre Pierrick Rocher, CEO chez Portalia & Samy Thuillier, Head of Growth chez LeHibou : les 10 questions à se poser avant de se lancer en freelance !

Cet article a pour objectif de résumer les grands points de ce Webinar en quelques lignes, et de permettre à celles & ceux qui l’ont loupé d’en avoir un résumé concis et clair.

  1. Quel est l’état du marché du freelancing en 2021 ?

Rassurez-vous : le marché du freelancing se porte bien, en dépit de l’année qui vient de s’écouler sous le signe de la crise sanitaire et économique lié au Covid-19.

Malgré un premier confinement très impactant pour l’activité économique, cette crise a tout de même confirmé une tendance de fond structurelle. En effet, depuis quelques années, de véritables transformations s’opèrent sur le marché du travail, et la crise que nous traversons actuellement a mis un coup d’éclairage sur celles-ci.

Aujourd’hui, on constate notamment que sur des plateformes comme LeHibou.com, le nombre d’utilisateurs a augmenté depuis le début de l’année 2020. Le nombre de freelance inscrits a augmenté de 25%, et la plateforme est passé de 100 clients référencés à 300.

Attention toutefois, les clients ayant plus de choix, ils sont plus exigeants. Il faut donc savoir établir une offre claire et avoir un positionnement attractif sur ce marché en pleine croissance.

  1. Pourquoi je souhaite me lancer ?

Les raisons peuvent être multiples : gagner en autonomie, choisir ses projets, augmenter sa rémunération, etc. Quelles que soient les raisons qui vous amènent à vous lancer, soyez bien sur.es de votre décision et de le faire pour les bonnes raisons.

En effet, il est important de prendre en compte les conséquences d’un changement de statut professionnel : l’autonomie dans les missions, la prospection commerciale inhérente à l’activité d’indépendant, les tâches administratives à réaliser en plus de la mission, etc.

Avant de devenir indépendant, nous vous conseillons de vous assurer que :

  • Vous proposez une offre à part, un élément distinctif dans votre parcours qui va vous distinguer sur le marché (expertise, certifications, expérience) ;
  • Vous pouvez amener quelque chose de différenciant sur le marché (relation client, soft-skills) ;
  • Vous êtes prêt émotionnellement à vous lancer, et vous avez évalué les risques que cela implique.
  1. Quelle(s) expertise(s) ai-je à vendre et à qui ?

Avant de vous lancer dans l’aventure de l’indépendance, il est important de définir vos domaines d’expertise et de vous adresser aux clients qui seront intéressés par ceux-ci.

Les clients n’apprécient en général pas les candidats qui pensent savoir tout faire. Il vaut mieux choisir quelques expertises précises et savoir bien les valoriser, que de vouloir postuler à tout pour être sûr de décrocher une mission. Cet effet « FOMO » (Fear of Missing Out) peut d’ailleurs vous desservir, car les clients préfèrent des personnes spécialisées qui savent parler d’expériences précises et de réalisations récentes. Il vaut mieux valoriser 2 ou 3 savoirs-faires sur lesquels vous êtes experts, plutôt que de postuler à une offre demandant une technologie que vous maitrisiez il y a 10 ans.

  1. Comment me démarquer de la concurrence ?

Le marché du freelancing est un marché concurrentiel, sur lequel il faut savoir se démarquer pour décrocher LA mission de vos rêves.

Plusieurs étapes sont importantes à respecter pour faciliter vos processus de recrutement :

  • Préparer son entretien : vos expériences ne suffiront pas pour gagner un projet, il faut également savoir se vendre. La gestuelle et la posture sont très importantes, l’intérêt que vous portez à votre interlocuteur entre également en jeu (Posez des questions !!) ;
  • Etablir sa marque personnelle et la valoriser auprès de votre réseau. Pensez à entretenir votre compte Linkedin, à parler de vos réalisations, à obtenir des recommandations, etc ;
  • Savoir « prouver » son expérience : l’expérience ne vous rendra pas meilleure qu’un autre candidat avec le même parcours que vous. Là où vous pourrez vous démarquer, c’est dans votre capacité à démonter vos résultats et vos succès. Par exemple, avoir rendu un projet avec 1 mois d’avance.

  1. Comment développer mon réseau ?

Il s’agit de LA question que tout le monde se pose : comment trouver une mission lorsqu’on est en freelance ?

En effet, pour des consultants qui ont été salariés toute leur carrière en ESN, chercher et trouver une mission est un exercice nouveau. Souvent, la première mission d’un indépendant s’inscrira dans la continuité d’une mission réalisée par l’intermédiaire d’une ESN, en restant chez le même client mais sous un statut différent.

Pour trouver une première mission en tant que freelance, il est important de constamment développer son réseau, tout au long de sa carrière et en amont de sa première expérience en freelance.

Cela commence en école, auprès des camarades et intervenants, puis lors de vos premières missions auprès de vos collègues et de vos équipes chez vos clients. Ce sont des personnes qui vont être amenées à changer d’entreprise, et donc être des points de contact auprès des clients qui vous intéressent. Chaque personne avec qui vous interagissez devient alors un futur prospect.

Cette veille constante ne s’arrête pas quand vous décrochez une mission, au contraire.
En freelance, il faut toujours penser à l’étape d’après et anticiper la fin de la mission.
N’hésitez pas à donner régulièrement des nouvelles à votre réseau (via LinkedIn notamment) sur vos projets. Cela vous permettra d’entretenir la relation avec vos connexions, et de ne pas passer pour un « opportuniste » en les recontactant juste au moment où vous cherchez une nouvelle mission.

Enfin, lorsque vous vous mettez en recherche active, préparez bien votre pitch et votre marque personnelle, afin de savoir présenter clairement ce que vous recherchez auprès de votre réseau.

  1. A quel taux dois-je me positionner ?

Le taux journalier est le reflet direct de votre valeur sur le marché : il atteste de votre niveau d’expertise et de vos années d’expérience.

Votre taux va également être fonction de vos besoins financiers et de votre situation personnelle. Vous pouvez choisir de baisser stratégiquement votre taux pour entrer sur le marché et vous démarquer de la concurrence. Cela peut être stratégique pour un jeune freelance, mais il faut toutefois faire attention à ne pas se brader, même dans un contexte économique peu clément. Au contraire, vous aurez peut-être besoin d’augmenter votre taux car votre situation personnelle l’exigera.

 Il est essentiel de se faire accompagner pour déterminer son taux. Vous pouvez vous renseigner auprès de collègues freelances, avec des niveaux d’expertises similaires aux vôtres. Il existe également un certain nombre d’outils vous permettant de déterminer votre taux, par exemple le simulateur de taux journalier proposé sur le site de LeHibou.

Enfin, il faut garder en tête que toute situation financière n’est pas égale pour chaque statut. En effet, si un freelance connait un gain de rémunération important par rapport à un contrat salarié, il perd un certain nombre d’avantages non-négligeable en termes de protection sociale. Le site Simulermonsalaire.fr vous permet de comparer les différents statuts existants et les revenus et avantages octroyés par chacun d’entre eux.

  1. Quel est le meilleur statut pour moi ?

Le choix du statut va dépendre de plusieurs paramètres, et reste une décision très personnelle. L’important est de vous renseigner et de choisir le meilleur statut par rapport à votre situation professionnelle, mais aussi personnelle.

Le choix du statut sera lié tout d’abord du client et du projet. On observe que les clients Grands Comptes sont par exemple plus frileux à travailler avec des auto-entrepreneurs, car cela est plus risqué. Les freelances en SASU ou EURL ont un statut plus légitime auprès des clients.

Ensuite, le choix du statut va également dépendre de la personnalité de chacun, et notamment de l’aversion au risque. En effet, un consultant qui souhaite se lancer, mais qui a peur de l’intermission, de perdre ses droits aux chômages et ses avantages sociaux, s’orientera plus naturellement vers le contrat de portage salarial, plus sécurisant au début.

De même, si votre situation personnelle exige que vous ayez un contrat de travail salarié et des bulletins de paye (par exemple si vous souhaitez réaliser un emprunt), pensez plutôt au portage salarial !

Le site Simulermonsalaire.fr vous donne des informations sur chacun des statuts freelances. Il vous présente des simulations financières en fonction de chaque situation professionnelle, vous permettant de prendre la meilleure décision en fonction de vos besoins. Si vous souhaitez aller plus loin dans la prise d’informations et de conseils, n’hésitez pas à contacter également des cabinets spécialisés comme Novaa Expertise par exemple.

  1. De quelles aides puis-je bénéficier ?

En tant que freelance, vous pouvez bénéficier d’un grand nombre d’aide vous permettant de vous lancer sereinement les premières années :

  • L’Aide à la Création d’Entreprise (ACRE), qui permet de bénéficier d’exonération totale ou partielle sur les cotisations essentielles ;
  • L’Aide au Retour à l’Emploi (ARE), qui est une aide de Pôle Emploi permettant de favoriser le retour à l’emploi des personnes ayant perdue un emploi involontairement ;
  • L’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprises (ARCE).

Attention : ces 3 aides ne sont pas cumulables, vous pouvez bénéficier de maximum 2 aides en même temps.

Vous pouvez également bénéficier d’un certain nombre d’aides délivrées par la BPI, pour le soutien à la croissance des freelances : conseils, accompagnement personnalisé etc.

Enfin, dans le contexte sanitaire actuel, les freelances bénéficient également d’aides « spécial Covid », notamment l’aide « Filet de Sécurité » d’un montant de 1500 € pour les personnes ayant perdu 50 % de leur chiffre d’affaires entre Mars 2019 et Mars 2020.

Les consultants en portage salarial bénéficient par ailleurs depuis Mars 2020 du chômage partiel dans le cas où leur mission s’arrête à cause du Covid-19.

  1. Comment gérer mon activité en plus de ma mission ?

Être freelance, c’est apprendre à cumuler plusieurs casquettes :

  • Être commercial pour trouver sa mission ;
  • Être consultant et produire les résultats attendus par le client ;
  • Être responsable administratif et financier pour facturer et gérer son activité, ainsi que pour bénéficier de ses droits sociaux.

On estime qu’un indépendant consacre en moyenne 2 jour par mois à la gestion de son activité, en plus de sa mission (souvent à temps complet) chez le client.

Pour les freelances qui ne souhaitent pas consacrer du temps à des tâches administratives, le portage salarial constitue une alternative intéressante. Le consultant délègue sa gestion à l’entreprise de portage salarial. Celle-ci s’occupe de payer son salaire, de proposer l’avance de trésorerie, de facturer le client, etc.

  1. Comment organiser son emploi du temps ?

Lorsque vous vous lancez en tant qu’indépendant, il est essentiel de bien vous organiser et de consacrer le temps nécessaire à chaque tâche, surtout si vous êtes freelance avec votre propre structure.

Lors de la phase de recherche de mission, nous vous conseillons de consacrer :

  • 30% de votre temps pour le ciblage de vos prospects et de vos missions : plus cette tâche est bien réalisée en amont, plus il vous sera facile de candidater par la suite ;
  • 50% de votre temps pour la recherche de mission et sur les candidatures ;
  • 20% de votre temps pour le développement de votre réseau et de votre marque personnelle.

Lors de la mission, l’organisation de votre temps est un peu différente :

  • 20% du temps doit être consacrée à votre organisation personnelle ;
  • 30% du temps est consacré au suivi du projet (relation avec vos managers et recueil de feedback) ;
  • 50% du temps consacré à la réalisation de votre mission.

Article écrit par :

Maëlle SEILLER, Senior Business Manager